Cultiver l’avenir : retour sur les ateliers LIFE Coteaux Gascons et Biodiv’Paysanne

Le mardi 4 mars 2025, le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées avec l’ADASEA du Gers et la FDCUMA Gers et Hautes-Pyrénées réunissait agriculteurs, entrepreneurs, botanistes et technicien·ne·s à Auch pour un point d’étape autour des programmes LIFE Coteaux Gascons piloté par l’ADASEA et LIFE Biodiv’Paysanne coordonné par le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie.

Deux ateliers ont invité la vingtaine de participants à partager leurs retours d’expérience sur la collecte de semences en mélange dans des prairies naturelles et sur les semis des mélanges de graines récoltées.
Pour rappel, près d’une centaine d’hectares de prairies naturelles gersoises ont fait l’objet de récoltes de semences et environ 200 hectares ont été ensemencés avec ces graines entre 2022 et 2025 dans le cadre du LIFE Coteaux Gascons ; quand le LIFE Biodiv’Paysanne met en œuvre des expérimentations sur la récolte et le semis de semences en prairie depuis 2023.

De la hauteur de brossage, aux réglages du contre-batteur de la moissonneuse, en passant par le précieux savoir-faire des anciens pour réussir un semis de prairie, les nombreux échanges ont remis la place et l’avenir des prairies naturelles dans les fermes du Gers et d’Occitanie au centre des préoccupations…

Beaucoup ont souligné tout l’intérêt de ces milieux d’une grande richesse pour la biodiversité et pour l’agriculture. En effet, les prairies naturelles abritent une flore et une faune très diversifiées, et même des espèces remarquables, tout en fournissant une ressource fourragère de qualité, stable dans le temps et pour un coût modéré.

Pourtant, un constat fait l’unanimité : ces milieux régressent fortement depuis plusieurs années ; force est de constater que les programmes LIFE sont essentiels pour soutenir les efforts collectifs en faveur de leur maintien et de leur restauration qui passe notamment par l’implantation de nouvelles prairies en recourant aux semis de graines d’origine sauvage et locale.

Finalement, les ateliers ont aussi permis d’orienter de futures expérimentations et de préciser les besoins en formation auxquels les journées techniques devraient répondre.

A lire également