… Coming soon : les équipes du LIFE Coteaux Gascons travaillent maintenant à la finalisation de la rédaction des rapports d’inventaires biodiversité et d’analyse cartographique.

Analyse cartographique

Sur les 2600 000 ha du territoire LIFE, plus de 52 000 ha qui ont été recensés par un travail de cartographie informatisée.

Cela représente environ 20 % de surfaces agro-pastorales. Parmi elles, 13 % sont embroussaillées et environ 20 % sont des milieux humides et ou inondables.

Quand on analyse la répartition des MOAP, on observe des zones à forte concentration aussi bien dans les réservoirs de biodiversité que sur certains secteurs qui ne bénéficiant pas encore de cette reconnaissance.

Avec l’appui de Thomas SANZ, chargé de mission flore et habitats pour le CBNPMP, sur les 25 réservoirs de biodiversité, la prospection terrain a permis de mettre en valeur la richesse de gestion, d’habitats, d’espèces, … et des disparités d’états de conservation de ces MOAP, sensibles au maintien des activités humaines (fauche et pâture).

 

[Un exemple de mise en image d’un milieu « géré » et d’un autre « en état de conservation dégradé », à quelques centaines de mètres, avec une quantité d’espèces observées en baisse sur la parcelle dégradée]

 

 

 

Sur les quelques 8 400 ha de MOAP identifiés (plus de 40% de la surface des réservoirs), 6 habitats d’intérêt européen ont été vus dont les deux plus abondants sont les prairies de fauche et les pelouses sèches, avec une flore typique méditerranéenne et riches en orchidées.

Globalement encore préservés, les 2/3 sont en bon état de conservation, certains MOAP sont abandonnés (accessibilité, déclin de l’élevage, intérêt fourrager…) ou leur gestion peut être améliorée (surpâturage, sous-pâturage). Ces milieux s’embroussaillent (fourrés) et se boisent progressivement.

4 600 ha d’habitats d’intérêt européen et 2 800 ha à restaurer dans les réservoirs de biodiversité

Cette cartographie précise sert à établir la stratégie d’action pour la restauration de la continuité, en prenant en compte les enjeux environnementaux, agricoles et fonciers de chaque réservoir. Ce sera aussi un outil particulièrement utile à l’évaluation des impacts du projet.

Le rapport Cartographie des éléments de la continuité et analyse de la connectivité est en cours de rédaction, vous le retrouverez bientôt ici      LES INVENTAIRES ET LA CARTOGRAPHIE

 

Inventaire des espèces indicatrices

Le travail d’inventaires des espèces indicatrices (faune flore) à l’échelle des zones « échantillons » a débuté au printemps 2021 et s’est terminé au printemps 2022.

Il permet d’établir l’état de référence. En effet, des changements visibles peuvent s’opérer sur les 5 ans du projet, c’est pourquoi l’analyse des données à N+0 est essentielle pour étudier des indicateurs qui seront comparés à N+5.

Les inventaires de suivi des lépidoptères (papillons de jour) ont été effectués par Claire LAURENT, chargée de mission environnement pour le CPIE Pays gersois.

Basés sur le protocole STERF standardisé (Suivi Temporel des Rhopalocères de France), ils consistent en 4 passages.

Avant le dernier passage d’inventaire des espèces précoces au printemps 2022, 71 espèces avaient déjà été inventoriées dont 2 espèces protégées typiques des MOAP (Azuré du serpolet et Damier de la Succise).

 

 

Les inventaires de suivis des oiseaux ont été effectués par Benjamin LONG, chargé de mission agroécologie pour l’ADASEA 32, sur la base du protocole IPA (méthode des Indices Ponctuels d’Abondance) qui consiste, au cours de deux sessions distinctes de comptage, à noter l’ensemble des oiseaux observés ou entendus durant 20 minutes à partir d’un point fixe du territoire.

Les oiseaux sont un indicateur pertinent ; le groupe a une bonne résilience, on peut donc facilement isoler des tendances sur 5 ans. Les premiers résultats ont permis d’inventorier 84 espèces, dont 69 liées directement aux MOAP, et ont mis en lumière des états de conservation défavorables pour certaines espèces.

 

 

Les inventaires de suivis des espèces flore et orchidées ont, entre autres, été réalisés par Léa GIRARD, chargée de mission Flore et Habitat pour l’ADASEA 32.

Ces premiers éléments confirment la corrélation entre présence d’espèces et gestion des parcelles et permettront d’adapter les interventions de restauration à venir et d’évaluer les impacts du LIFE Coteaux Gascons.

Deux passages ont été réalisés en 2021 pour l’inventaire des orchidées, le dernier passage (précoce) a été effectué au printemps 2022.

Les premiers résultats ont toutefois démontré une diversité assez intéressante, notamment 1 espèce protégée et 5 espèces déterminantes ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) ainsi que des espèces plus ou moins endémiques du Gers et départements limitrophes.

©CPIE Pays Gersois

Ophrys du Gers (Ophrys aegirtica)

L’indicateur flore, lui, est conçu sur la base des plantes du concours des pratiques agro écologiques et adapté aux enjeux du LIFE.

Il a permis d’évaluer 33 groupes « phyto-fonctionnels ». Le nombre de groupes observés sur les parcelles est disparate et leur état de conservation est globalement moyen.

Le rapport Inventaire des espèces indicatrices des milieux ouverts est en cours de rédaction, vous le retrouverez bientôt ici      LES INVENTAIRES ET LA CARTOGRAPHIE